J’apprécie @daouda.zerne1958 avec son concept de « gagnant – gagnant », ainsi il emporte que tous les partenaires d’une émission agricole soient enthousiastes en fournissant le meilleur d’eux-mêmes pour la réussite de l’émission agricole sinon ladite émission ne sera pas durable car à court terme, il est possible de motiver les interlocuteurs sous le prétexte de per-diem de déplacement cependant à long terme, des impondérables financiers arrivent à l’instar des intempéries climatiques car les fonds s’épuiseront inévitablement à cause de diverses raisons le plus souvent imprévisibles et l’émission verra son audience chuter par manque d’interlocuteurs de haute valeur car ces derniers ne seront plus motivés financièrement.
Cependant, il y a moyen de plancher sur la durabilité de l’émission agricole et partant de sauvegarder ou même hausser son audience auprès du public cible et cela par la fidélisation des personnes-ressources d’abord en gardant leur adresse de contact et en les consultant autant faire se peut et ensuite en les citant à l’honneur régulièrement en fonction de leurs prestations dans l’émission soit à l’occasion des événements importants de la station ( Radiodiffusion ) responsable de l’émission soit à l’occasion du début et de transition de saison agricole.
Thierno DIop, directeur radio Bamtaaré Dodel Sénégal : la collaboration entre la radio et les PP doit êtes gagnante et bénéfique à tous les deux parties. Exemple dans la zone de Dodel, région de Saint Louis, la radio avait signé un partenariat avec la structure parapublique la SAED, dans le domaine de l’agriculture. La raison est qu’entre les paysans et les techniciens de l’agriculture il y avait un problème de communication sur les périodes de semences et les techniques agricoles etc.
Pour contribuer à résoudre la mésentente, la radio diffusait les émissions avec des contenus conçues en partenariat avec les techniciens chargés d’encadrer les paysans, ce qui a garantit l’accès en temps en terme de précision à la bonne information, sans avoir à se déplacer. Cette stratégie a donné de bons résultats et sans frustrations. Nous avons eu à faire de meme au niveau des techniciens de la santé. Le ministère de la santé est devenu une partenaire stratégique de la radio.
Ceci est un exemple hélas fréquent de volatilité de financement d’une émission agricole rapportée ici par@coulou:
« Au début de cette Campagne agricole, la plateforme nationale des producteurs du riz (Mali) a eu un contrat de financement avec CIV/GIZ pour une émission de diffusion de la technologie du Système de Riziculture Intensive (SRI), mais le financement est acquis en retard et l’activité est reportée pour la campagne prochaine.
Dans ce cas, les émissions NE SONT PAS DURABLES.»
Moralité , une émission agricole conditionnée par le financement extérieuren dehors du budget propre de la station pour financer certains éléments basiques tels que les consommables usuels par exemple les bandes d’enregistrement, l’energie ou les frais de communication ainsi que le paiement du salaire du journaliste, va s’arrêter sans délais car la réalité de financements extérieurs réponds à certaines rigueurs liées à la disponibilité, la collecte et la réallocation de l’épargne nationale ou du reste du monde en vue de canaliser les fonds escomptés qui ne sont pas nécessairement en phase avec la régularité de production d’une émission de radio rurale .
Hamady Directeur de la radio Djimara FM, qui est située dans le département de Médina yero foula, région de Kolda, frontalière à la république de Gambie :
La radio à signé un partenariat avec les services de l’griculture et de l’élevage pour la réalisation d’émissions qui aident les éleveurs à régler le problème du vol de bétail dans la zone.
En plus la radio développe une collaboration transfrontalière avec la radio gambienne Bansa Fm. Ainsi, à travers des émissions, une collaboration très pratique a vu le jour des deux côtés de la frontière.
Bonjour,
Les deux formes de collaboration existent:
La collaboration sans financement appelée partenariat gagnant-gagnant consiste en une brève association où , en fonction d’un besoin ponctuel, une partie ( radiodiffuseur ou partie prenante) sollicite l’accompagnement de l’autre. Ex: un radiodiffuseur qui anime une émission agricole, pour mieux répondre à l’attente de son auditoire, peut à l’approche de la saison hivernale demander l’accompagnement d’ un technicien d’agriculture pour ses conseils avisés sur les bonnes pratiques agricoles. En acceptant de rendre le service, le travail du radiodiffuseur gagne en qualité et le technicien d’agriculture bénéficie d’un espace de vulgarisation des techniques agricoles, d’où le partenariat gagnant-gagnant. C’est une collaboration sans financement et sans engagement écrit.
La collaboration avec financement est la plus fréquente. Elle nécessite l’élaboration d’un protocole d’accord qui engage les parties prenantes et les radiodiffuseurs. Dans ce cas, un cadre de collaboration existe , fixe les modalités et les conditions de collaboration. Les différents acteurs participent effectivement à la planification des activités et travaillent en synergie dans le but d’atteindre un objectif commun.
Autrement dit, ici tous les acteurs sont impliqués dans la mise en œuvre du programme de collaboration du début à la fin. ( planification ; mise en œuvre ; suivi ; évaluation.) Cette forme de collaboration généralement durable nécessite un financement pour la prise en charge des coûts des activités. ( formation, production radio, sorties terrain etc.)
Bonsoir à tous.
Nous entrons au cœur de la semaine 4, dernière semaine de notre échange sur la collaboration.
Nous sommes tous appelés à donner notre avis sur le rôle du financement et la durabilité de la collaboration.
Nous notons à travers les contributions déjà faites que d’'une part, un financement structuré à par le biais d’une convention ou contrat peut soutenir une collaboration fructueuse sur une période bien déterminée. D’autre part, une collaboration qui ne tient que sur la volonté des parties de servir la communauté (collaboration opportuniste), est exposée à divers aléas qui rendent cette collaboration instable avec une vision incertaine sur la finalité. @coulou le dit si bien:
@kamresa réitère le concept de partenariat gagnant-gagnant en ces termes:
Face à l’instabilité de cette forme de collaboration, nous avons une proposition de solution dans cette réaction de @KANT qui suggère un modèle de socialisation et de gratification en ces termes:
J’ai connu une expérience du type suscitée par @KANT dans ma station Radio Batcham à l’Ouest du Cameroun il y a une dizaine d’années, dans le cadre d’une émission dénommée ‹ Tam tam social ›, axée sur diverses questions de société et présentée par un de mes collaborateurs. Sans rémunération et sans contrat quelconque, les personnes ressources de cette émission (une avocate et un assistant social) étaient réguliers et assidus parce que valorisés par la radio même en dehors du cadre de ces émissions.
Je salue l’apport de Elhadji @E-discussions avec l’expérience de nos collègues sénégalais de qui nous apprenons que dans la recherche d’une solution commune, la collaboration peut franchir la frontière:
Bonjour à tous.
Sur les interrogations de cette semaine, voici mon avis.
Je ne pense pas que toute collaboration soit payante sauf si elle a un caractère commercial. Dans ce cas, toutes les dispositions sont prises pour que les clauses du contrat soient respectées.
Quant à la durabilité de la collaboration, elle ne peut être possible que si le respect est absolu et mutuel entre les parties. Aussi les bases de la collaboration entre les parties prenantes et les radiodiffuseurs doivent être clairement définies, à savoir, qui fait quoi? dans quel objectif?
S’il y a contribution ou financement, que les échéances soient respectées.
Merci
bonsoir,
La collaboration est établie pour rendre le travail plus efficace et ainsi atteindre un résultat satisfaisant. Pour ce faire, elle permet aux membres d’une équipe de réfléchir et de travailler ensemble dans le but d’atteindre un objectif commun. Pour que cette relation de travail soit durable, il est nécessaire que chaque acteur joue convenablement son rôle et que tous soient satisfaits des résultats atteints. En un mot, la durabilité de la collaboration requiert que toutes les parties prenantes soient gagnantes, toute chose qui permet l’instauration de la confiance au sein de l’équipe, et qui favorise le désir de toujours maintenir la collaboration.
Comme exemple de collaboration durable , je partage avec vous l’expérience de la collaboration qui existe depuis 2012 entre le Resacifroat et radio Bobo dans le cadre de la promotion de l’agro-écologie en tant qu’alternative durable pour la souveraineté alimentaire et la lutte contre la pauvreté. Cette collaboration vise à susciter l’adhésion massive des femmes rurales à la pratique de l’agro-écologie.
Le choix de radio Bobo a été guidé par l’existence dans sa grille de programmes d’un espace dédié au monde rural ,intitulé : " La journée du paysan." Ce programme radiophonique qui donne la parole aux paysans tient compte de leurs besoins réels et de leurs habitudes d’écoute. C’est ainsi que le RESACIFROAT a organisé une formation sur les concepts et les enjeux de l’agro-écologie avec la participation des femmes rurales et les animateurs de la radio. A l’issue de cette formation, un plan d’action annuel budgétisé, définissant le rôle de chaque acteur , les objectifs, les activités et les résultats attendus a été élaboré et exécuté avec des résultats très satisfaisants. Comme on le dit si bien : « On ne change pas une équipe qui gagne », cette collaboration a été maintenue et chaque année un nouveau programme d’activités est élaboré et exécuté.
Bonsoir à tous. La collaboration permet de résoudre des problèmes que les organisations à elles seules ne peuvent résoudre individuellement avec efficacité. La collaboration aide à améliorer la qualité de vie au sein des communautés en facilitant l’innovation et l’atteinte des objectifs durables. Les résultats positifs renforcent la collaboration, d’où les principes d’engagement mutuel et bénéfice partagé (gagnant-gagnant) réitérés ici respectivement par @Stephanie et @kamresa que je remercie pour ces développements.
Nous sommes à deux jours de la clôture de cette discussion et je rappelle que seuls ceux des participants qui auront pleinement participé, avec deux à trois contributions significatives par semaine, recevront une attestation de participation de Radios Rurales Internationales.
Nous pouvons encore bien nous rattraper en revisitant les différentes files de discussion de la Semaine 1 à la Semaine 4 pour réagir aux contributions des autres participants et donner votre propre avis. Sans toutefois oublier Le Café qui nous offre l’opportunité d’aborder d’autres sujets et de rencontrer d’autres participants en toute convivialité.
Bonjour, chers collègues, une collaboration durable, fructueuse, est une collaboration gagnante dans les deux sens :
Une radio communautaire à besoin de produire des contenus pour les auditeurs et par les auditeurs, avec l’affirmation des services techniques. Aujourd’hui, nos radios communautaires ont besoin des ressources et les organisations ou bailleurs ont besoin de la voix des radios.
Ainsi, une bonne collaboration est basé sur la confiance et la difinitions des besoins des deux parties. Parler franchement, car quand les radios pensent que l’autre doit donner de l’argent, le travail est à moitié basé sur l’intérêt des promoteurs de radios qui pensent faire du profit. Certes sans profit, pas de radio, mais serier les priorités, nous permettrait de choisir les collaborateurs. Donc, il peut y avoir des collaborations sans financement (argent).
Pourquoi ne pas essayer de doter les médias de médias, d’autonomie en énergie solaire et en contre partie ces radios diffusent des programmes des partenaires qui d’ailleurs intéressent les auditeurs.
Très bien dit @daouda.zerne1958, j’aime bien cette expression de ‹ ‹ gagnant-gagnant › ›. Chez moi au Cameroun, on dit ‹ ‹ fifty-fifty › ›. votre approche est très bonne et va susciter curiosité et même encouragement de la part des producteurs qui en doutaient encore. mais ma question est celle de savoir combien de radios feront ce sacrifice si je peux l’appeler ainsi? en dehors par exemple de radio Salaki, quel autre plateau vous a été offert pour faire pareil?
Merci
Bonsoir @coulou. je partage votre point de vue entièrement. ‹ ‹ collaboration bien définie=zéro navigation à vu › ›.
je voudrais tout de même vous demandez, au cas où, bien que les règles soient fixées à l’avance et que l’une des partie ne respecte les respecte pas, que faut il faire dans ce cas?
j’ai été par exemple invitée dans une radio, l’entente entre le radiodiffuseur et moi était d’évoquer ci ou ça… mais il n’était pas question que je donne de l’argent à la fin de l’émission. Seulement après, lorsque je m’apprête à quitter, le radiodiffuseur me demande de l’argent. revenant sur ce qu’on s’était dit, il n’était pas question que je lui donne de l’argent. (Je précise ici que l’émission était en direct) L’émission en temps normal est rediffusée deux fois en semaine, curieusement, elle n’a pas été rediffusée. la tranche a été réservée à la musique.
Merci
Bonjour,
Je pense qu’on peut se baser sur les défis qui ont été évoqués pendant la semaine 2 pour faire des propositions pour une collaboration efficace et durable de cette semaine.
On trouve dans les interventions des uns et des autres que la collaboration existe bien entre radiodiffuseurs et parties prenantes , mais c’est son efficacité et sa durabilité qui posent problème.
Donc, pour qu’une collaboration soit efficace et durable, il faut que toutes les parties prenantes respectent leurs engagements. Aussi, pour qu’ils respectent leurs engagements, il faut qu’ils soient motivés.
Or, cette motivation est liée à deux choses : l’atteinte d’un résultat et le gain d’un profit (argent) ; il faut donc les résoudre.
l’Atteinte des résultats : je suis vulgarisateur, je dois atteindre beau nombre de producteurs. En tant que radiodiffuseur, je dois augmenter mon auditeurs, etc… Là, il faut des sensibilisations et des pourparlers entre parties prenantes pour définir les rôles et responsabilités (qui doit faire quoi, quand et comment etc…)
le gain de profit : en tant que vulgarisateur, si je participe à l’animation de l’émission, je gagne de l’argent. je suis radiodiffuseurs, quand je diffuse l’émission, je gagne de l’argent, etc. Ici, on doit penser à mettre en place un plan/système interne pour assurer le financement (minime qu’il soit) du coût de l’émission car avec un bailleur externe ça risque de s’arrêter un jour.
Je suis d’accord sur le fait qu’il faut motiver les parties prenantes avec le plus grand respect et considération pour qu’ils soient fidèle pour une émission.
Mais je trouve que cela n’est pas suffisant, car selon le cas malien, tu as beau motivé les gens, ils finiront par se décourager au fil du temps, s’ils ne gagnent rien comme argent.
C’est pourquoi, je propose la mise en place d’un financement, minime soit-il.
Je n’ai pas d’expérience dans ce sens, mais avec les leçons apprises de cette discussion, je pense à ceux-ci :
Il faut une collaboration entre les personnes morales (les structures) ;
Chaque structure doit se débrouiller pour apporter un petit appui financier (car les structures ont un budget de fonctionnement pour carburant, fournitures, etc… Mais il faut reconnaitre que ce budget est très faible parlant du cas malien). Les radiodiffuseurs quand à eux, doivent abaisser à hauteur de souhait les frais de diffusion ;
Les organisations faitières agricoles doivent aussi être sensibilisées pour participer au financement (car c’est dans leurs devoir de rendre service à leurs membres) ;
Les collectivités communes aussi, s’ils arrivent à inscrire dans les plans de développement le financement d’émission important pour la commune ;
la recherche de sponsors auprès des agrodealers, les entreprise de transformation des produits agricoles, etc…
Pour ce faire, il faut des sensibilisations et des pourparlers entres les parties prenantes.
Dino KONATÉ radio Loudon
Toute collaboration nécessite un financement dans la mesure où les parties prenantes doivent souvent inviter des personnes de ressources et bien sûr au niveau des radio diffuseurs ou radio diffuseuses, les tranches dédiés à la page agricole occupe un temps d’antenne.
La durabilité de la collaboration dépendra de la volonté manifeste entre les parties prenantes et les radiodiffuseurs ou radiodiffuseuses.
Bonjour à tous,
La collaboration se fait suivant un accord qu’il y ait financement ou pas. Des radios peuvent décider de faire des productions communes sur une vision commune sans financement, mais des partenaires peuvent s’intéresser à ce consortium en apportant leurs appuis. En ce moment cet apport est partagé de façon équitable. Je trouve même que les radios peuvent tirer beaucoup dans la collaboration car ce sera apport d’expérience au sein du consortium.
Mais en ce qui concerne sa durabilité, cela dépend de la confiance comme l’ont souligné les uns et les autres. Dans une collaboration il faut surtout communiquer en évitant les rumeurs. En tout cas toute bonne collaboration a comme base « la confiante réciproque ».
Bonjour @seydoucamara.
Vous apportez ici un élément nouveau en prescrivant une confiance mutuelle et la communication pour éviter les rumeurs. Nous savons tous qu’une rumeur peut être aussi destructrice qu’un feu de brousse. La communication est capitale en matière de bonne gouvernance. Ici elle contribue à la consolidation de la collaboration
Merci pour cette contribution.
Meli
Oui Meli, la rumeur détruit tout sur son passage c’est pour cela qu’il faut lui couper la route plus vite.
chez nous ici aussi, beaucoup de nos personnes ressources (invités) nous demandent de l’argent avant d’intervenir. Comme par exemple nous avons une émission sur la nutrition, souvent nous cherchons des agents de santé sans succès sur notre plateau alors que c’est pour les aider dans l’exercice de leur fonction. Un infirmier m’a dit ouvertement que lui il préfère sa permanence que de venir passer rien que 30 minutes avec nous car nous n’avons rien à lui offrir.
Les agents des services publics doivent savoir que tout ce que les radios font c’est pour eux, nous devons donc nous entre aider.