Bonsoir chers confrères et consœurs,
Nous arrivons au terme de cette journée vendredi 29 novembre 2019 qui marque la fin de notre discussion sur la collaboration. Nous avons eu durant ces 4 dernières semaines une ballade intellectuelle que j’ai trouvé passionnante, je l’espère pour vous aussi, car beaucoup a été dit et nous avons beaucoup appris les uns des autres, les astuces devant nous guider dans l’amélioration de la collaboration que nous entretenons pour des émissions agricoles riches qui impulsent un changement positif au sein de nos communautés.
Nous avons l’honneur de partager avec vous les faits majeurs ayant marqué ces échanges sur la collaboration. Ces points qui ne sont pas exhaustifs ont étés tirés de nos discussions des semaines 2, 3 et 4. Ce sont des citations anonymes, morceaux choisis dans lesquels nous allons certainement nous reconnaitre.
1.Sur notre compréhension et expérience de la collaboration, voici ce que nous avons dit:
Une collaboration efficace s’appuierait sur le regroupement de partenaires (radios, chercheurs, bailleurs de fond, personnes ressources…) aptes à créer des contenus de qualité, partageables et originaux.
La collaboration traduit le fait que des personnes physiques ou morales s’associent pour mettre en place des stratégies pour atteindre un but commun.
Il y a collaboration lorsque deux ou plusieurs personnes se fixent un objectif à atteindre et parvenir à des résultats.
Collaborer c’est travailler la main dans la main comme par exemple des radios peuvent collaborer pour exécuter un programme.
La collaboration c’est lorsque 2 ou plusieurs personne de mettent ensemble pour travailler en vue d’atteindre un objectif commun.
La notion de collaboration doit être appréhendée dans le sens d’une action visant à mettre les idées ensemble pour l’atteinte d’un objectif préalablement ciblé. C’est dire que celle-ci ne doit exister que si elle vient accomplir un travail d’équipe basé sur l’augmentation des résultats. Dans cette collaboration, l’hétérogénéité des acteurs doit être un atout majeur.
La collaboration est un travail en commun entre deux ou plusieurs personnes physiques ou morales (parties prenantes), le plus souvent de compétences différentes, dans le cadre d’une complémentarité afin de réaliser une action, un œuvre, un résultat ou un objectif bien déterminé.
L’augmentation de la production agricole est un travail d’équipe entre les différents intervenants à l’aval du processus de production agricole comprenant le communicateur ou journaliste du monde rural qui met en musique le fermier ; le météorologue ; l’agronome et le commerçant vendeur des semences et des fertilisants. Ainsi, la participation active dans la communication est indispensable pour atteindre un bon rendement agricole surtout que la communication transversale illumine tous les intervenants agricoles, chaqu’un sait comment améliorer ses performances.
La collaboration est le fait d’entreprendre une action et que l’on se rende compte qu’on ne pourrait mener à bien cette action seule. On a recours à quelqu’un et que cette personne trouve aussi son compte dans l’action à mener ensemble.
Pour moi, la collaboration est une organisation du travail en commun où plusieurs personnes mutualisent leurs savoirs, leurs compétences et leurs efforts pour réaliser un projet.
Collaborer , c’est se mettre d’accord pour réussir un programme radiophonique qu’il soit agricole ou non au profit de l’ensemble des membres de la communauté.
La collaboration est une manière de travailler avec quelqu’un autre (un groupe ou une personne spécialisée dans un domaine quelconque).
La collaboration se fonde sur de bonnes relations, amitié et vision commune dans la poursuite d’un objectif.
Les valeurs ci-après sont nécessaires pour une collaboration efficiente. Il s’agit de l’authenticité dans les interventions, la tolérance, respect et confiance mutuel.
La collaboration promeut une entente entre radiodiffuseurs, radiodiffuseuses, parties prenantes, agricultrices et agriculteurs pour plus d’efficacité dans le partage des savoirs et un accroissement des revenus au sein des communautés agricoles.
La collaboration appelle une synergie pour l’atteinte d’un objectif commun. Elle implique le partage des informations, données et idées sur un thème précis.
Collaborer c’est aider les uns les autres à réussir. C’est un partenariat gagnant-gagnant. La collaboration peut être formelle ou informelle. Elle est formalisée par la signature d’un contrat et informelle lorsqu’on collabore sans contrat.
- Dans le cadre des émissions agricoles, on collabore très souvent avec les agents vulgarisateurs du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, le Ministère en charge de l’Environnement et de l’élevage, les universités agricoles, les instituts de recherche et de l’innovation, mais aussi hommes et femmes d’affaires spécialisés en intrants agricoles. Ces derniers viennent à l’antenne présenter les nouveautés en intrants agricoles.
2. Sur les avantages et défis de la collaboration, voici ce que nous avons dit :
Des avantages
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En tant que service de vulgarisation, la collaboration pour les émissions agricoles allège nos tâches. En rappel il est difficile pour un agent animé de bonne volonté de pouvoir toucher tous les agriculteurs de sa localité pour les sensibiliser et les suivre pas à pas.
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La collaboration avec les parties prenantes offre aux radiodiffuseurs l’opportunité de mieux jouer leur rôle en proposant aux populations des productions pertinentes et de qualité. Cet avantage est rendu possible grâce à la disponibilité de personnes ressources et d’experts bien au courant des politiques agricoles du moment. Les informations partagées sont des informations justes.
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En faisant intervenir les personnes ressources dans une émission, cela rend l’émission captivante. L’aspect genre est pris en compte.
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Quand on collabore avec les experts dans le cadre des émissions agricoles, on se forme et on rend l’émission crédible et attrayante.
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La radio demeure l’outil de communication le plus fiable et le plus approprié pour les populations rurales à majorité analphabètes à cause de son accessibilité, son faible coût et sa proximité à travers l’utilisation des langues locales.
Des défis
- Les émissions réalisées grâce à l’appui financier de certains partenaires (Projets/Programmes et ONG) sont appréciées par toutes les parties prenantes et même les Agriculteurs. Mais dès le partenaire se retire, les émissions sont aussi arrêtés.
- Une émission n’est pas comme une autre autant que les journalistes n’ont pas la même perspicacité.
- On fait parfois face à l’indisponibilité des experts, et des difficultés sur les moyens de déplacement pour aller rencontrer les experts. La moto parfois n’a pas de carburant faute de moyens financiers.
- Pour une raison ou l’autre, certaines personnes n’arrivent pas à respecter leurs engagements.
- Il y a les barrières de langues dans les communautés où on utilise des langues variées.
3. Sur le genre et les interviews à la radio, nos échanges ont donné ce qui suit :
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Malgré la contribution fondamentale des femmes dans leurs foyers, dans les systèmes de production alimentaire et dans les économies nationales, elles demeurent les plus pauvres et les plus vulnérables.
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Pour que la collaboration permette de traiter des questions du genre et d’impliquer les femmes, il faut établir un protocole de partenariat qui inclut la mise en place d’une équipe d’experts imprégnés des questions de genre pour l’orientation des activités. Cette équipe sera chargée du choix des thèmes des émissions, de la langue de production, du jour et de l’heure de diffusion en fonction des habitudes d’écoute de l’auditoire visé. Cette disposition permet au radiodiffuseur de réaliser avec l’accompagnement des personnes ressources, des émissions pertinentes qui prennent en compte toutes les préoccupations à savoir, les questions de genre et la participation des femmes.
-La collaboration doit être ouverte pour être efficiente. Pourquoi ouverte ? Parce qu’en l’étant, elle sera profitable autant aux radiodiffuseurs qu’aux invités et auditeurs. De cette façon, l’approche genre sera aisément abordée. Il est donc plus facile pour un radiodiffuseur de planifier ses émissions ou ses descentes sur terrain
- L’interview ressemble à une conversation, mais elle est bien structurée et organisée en vue d’atteindre un but précis. Sa réussite nécessite une sérieuse préparation. L’improvisation est le meilleur moyen de rater son entretien. Alors comment se préparer? Il faut d’abord définir le sujet et le but de l’interview, que recherche-ton à travers cet entretien? La réponse à cette question permet d’identifier le spécialiste capable d’apporter les bonnes informations. Ensuite, le radiodiffuseur doit faire une mise à jour de ses connaissances sur le sujet à travers la documentation out toute autre source disponible. Prendre contact avec le spécialiste pour mieux le connaître et lui donner toutes les informations sur l’interview: Le but, le jour, le lieu l’heure et la langue de l’enregistrement.
La communication humaine étant ce qu’elle est, la rationalité du message peut être quelque peu atténuée par l’irrationalité de la perception humaine car avant d’internaliser la portée du message, l’auditeur a tendance à priori de s’identifier au communicateur qui peut être dans le cas d’espèce soit la personne qui dirige l’interview soit la personne interviewée : « le message sera mieux assimilé, quand le message est délivré par quelqu’un dont on est convaincu de partager les mêmes similitudes à l’instar du genre du communicateur » et cela pour dire « qu’étant donné que le genre féminin est important dans le monde agricole surtout en pays en développement, le message délivré par quelqu’un du genre féminin semblera plus pertinent et sera mieux perçu par la population du même genre au moment où le même message semblerait moins pertinent quand il est délivré par un genre différent de celui de l’auditeur
-Si vous souhaitez obtenir plus d’informations et faire participer les femmes à vos émissions de radio, vous devez planifier et tenir ces discussions avec elles seules. Si elles vous le demandent de ne pas mentionnez leur nom, respectez cette demande ;
-Les radiodiffuseuses permettent aux autres femmes de s’ouvrir et de dire ce qui est au fond de leur cœur parce qu’elles ont confiance et ont l’impression d’être mieux comprise par la présentatrice ;
-Afin d’accélérer le rythme de l’intégration des femmes, les programmes radiophoniques destinés aux femmes pourraient être présentés par les femmes / filles elles-mêmes;
-Pour réaliser une interview à la radio, rassurez vous toujours que votre équipement fonctionne et que vous avez suffisamment de piles, de cassettes, de disques, etc. avant de quitter le bureau ;
-Traitez la personne interrogée avec respect. Un accueil chaleureux mais pas trop enthousiaste est un bon début. La personne interviewée mérite le respect, qu’il s’agisse du président ou de la personne qui collecte les ordures.
4- Sur la durabilité de la collaboration, beaucoup a été également dit. Nous avons ici quelques points saillants :
- On trouve dans les interventions des uns et des autres que la collaboration existe bien entre radiodiffuseurs et parties prenantes, mais c’est son efficacité et sa durabilité qui posent problème.
Donc, pour qu’une collaboration soit efficace et durable, il faut que toutes les parties prenantes respectent leurs engagements. Aussi, pour qu’ils respectent leurs engagements, il faut qu’ils soient motivés.
Il emporte que tous les partenaires d’une émission agricole soient enthousiastes en fournissant le meilleur d’eux-mêmes pour la réussite de l’émission agricole sinon ladite émission ne sera pas durable car à court terme, il est possible de motiver les interlocuteurs sous le prétexte de per-diem de déplacement cependant à long terme, des impondérables financiers arrivent à l’instar des intempéries climatiques car les fonds s’épuiseront inévitablement à cause de diverses raisons le plus souvent imprévisibles et l’émission verra son audience chuter par manque d’interlocuteurs de haute valeur car ces derniers ne seront plus motivés financièrement. Cependant, il y a moyen de plancher sur la durabilité de l’émission agricole et partant de sauvegarder ou même hausser son audience auprès du public cible et cela par la fidélisation des personnes-ressources d’abord en gardant leur adresse de contact et en les consultant autant faire se peut et ensuite en les citant à l’honneur régulièrement en fonction de leurs prestations dans l’émission soit à l’occasion des événements importants de la station ( Radiodiffusion ) responsable de l’émission soit à l’occasion du début et de transition de saison agricole.
une émission agricole conditionnée par le financement extérieur en dehors du budget propre de la station pour financer certains éléments basiques tels que les consommables usuels par exemple les bandes d’enregistrement, l’énergie ou les frais de communication ainsi que le paiement du salaire du journaliste , va s’arrêter sans délais car la réalité de financements extérieurs réponds à certaines rigueurs liées à la disponibilité, la collecte et la réallocation de l’épargne nationale ou du reste du monde en vue de canaliser les fonds escomptés qui ne sont pas nécessairement en phase avec la régularité de production d’une émission de radio rurale .
Vous conviendrez avec moi que nous avons pendant ces quatre semaines, tissé un véritable réseau des savoirs, au vu de tout ce qui précède. Beaucoup a été dit et nous n’avons dans cette discussion que des idées utiles à l’amélioration de nos collaborations et conséquemment nos émissions pour les agriculteurs et les agricultrices. Vous pouvez bien sûr continuer à revisiter la plateforme où vous avez la possibilité de poursuivre les échanges librement.
Au nom de l’équipe de coordination je remercie tous les participants pour la disponibilité. Un merci particulier à Sidy Mamadou Coulibaly @coulou et Kam Sita @kamresa pour l’accompagnement.
Radios Rurales Internationales vous enverra à les prochains jours un sondage sur cette discussion.
Je rappelle aussi que seuls ceux et celles ayant fait au moins deux contributions significatives chaque semaine, soit au total huit (08) contributions au moins le long de cette discussion, recevront des attestations de participation de Radios Rurales Internationales.
Merci et à la prochaine !
Meli