Merci @coulou pour ce résumé des défis de la collaboration mais aussi des propositions visant l’entretien d’une bonne collaboration. Il y a comme vous le dite, une opportunité que toutes les parties devraient saisir dans la collaboration. La radio est un outil de communication. Pour livrer la bonne information, le radiodiffuseur ou la radiodiffuseuse doit s’approvisionner quelque part. Cette source peut être un agent vulgarisateur, un chercheur, une experte dans un domaine précis. L’auditeur (agriculteur ou agricultrice) collabore aussi en écoutant l’émission pour laquelle il ou elle donne un avis ou sollicite des éclaircissements pour une meilleure mise en oeuvre des orientations nouvelles. C’est cette synergie qui impulse des changements positifs en communauté.
Pour que ça marche vraiment, utilisons une approche qui éloigne la suspicion. Pour solliciter une structure, passons par le chef de la structure pour lui expliquer le bien fondé de notre initiative. Pour avoir des intervenants dans une communauté, passons par des leaders ou chefs de communauté par qui nous pourrons obtenir facilement la ressource dont nous avons besoin.
Par exemple, lors de mon séjour au Mali en 2014 dans le cadre une initiative de recherche, j’ai séjourné dans une localité reculée appelée Zana où il existe une radio locale appelée « Etoile de Zana ». Cette recherche visait à cerner les relations entre la radio et la communauté en vue de l’amélioration de cette collaboration. A la suite du travail au sein de la station radio, il fallait consulter une communauté voisine. J’ai choisi la communauté Koyo située à une dizaine de kilomètres. Pour y parvenir, j’ai demandé une audience auprès du chef de la communauté qui après m’avoir écouté, a lui-même facilité, avec fierté, les échanges avec les membres de sa communauté. Je vous présente ici de illustrations de cette activité. Vous me verrez tour à tour avec l’équipe de la Radio Etoile de Zana, avec le Chef du village Koyo et ensuite avec un groupe de femmes du village Koyo.
Un participant de la plateforme anglaise à donné une contribution qui résume tout. Il a dit ceci :
« Ce qui a fonctionné pour moi, c’est la relation que j’ai établie avec les agriculteurs et les parties prenantes avant de pouvoir leur poser des questions. Ils se sentent en sécurité avec quelqu’un qui est comme un ami et une famille pour eux.
L’humilité et l’empathie sont un autre attribut qui fonctionne ».
@Dolphe relève ici un point à ne pas négliger sur la concordance des agendas:
Sur le point suscité, je suggère une entente mutuel longtemps à l’avance pour que chaque partie puisse inscrire le rendez-vous dans son agenda. Il existe cependant des cas de force majeure qui peuvent appeler une reprogrammation. Tout réside dans la volonté réelle des partie d’atteindre un objectif commun.
Aussi, un participant de la plateforme anglaise évoque un défi relatif aux barrières de langues dans une communauté où on utilise des langues variées. Dans ce cas, je suggère l’appel au bénévolat afin que des personnes volontaires qui maîtrisent plusieurs langues puissent servir comme interprètes dans la conduite des interviews (Nous nous appesantirons profondément sur les interviews, élément clé de la collaboration, la semaine prochaine).
L’humilité est un atout indéniable pour une collaboration réussie.
Merci à tous.
Les échanges se poursuivent.