Semaine 3: Tout sur le genre et les interviews

Bonjour @Beaudelaire1. Ah oui, vous le dites si bien, dans la sphère culturelle ( traditionnelle) au Cameroun - Ouest, les femmes sont carrément’’ rangées dans des placards’’ et c’est bien dommage. Heureusement aussi que la radio pour laquelle vous bossez pense et ne ménage aucun effort pour réparer ce tort. Merci de nous édifier davantage sur la collaboration de celles-ci lors de vos productions radio: sont elles libres de le faire ? Avez vous des émissions nocturnes ? Si oui, viennent t elles à ces émissions ? Sinon, pourquoi ?
Merci

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Permettez-moi @Beaudelaire1d’en rire un tout petit peu. Votre intervention me permet aussi de comprendre ce qui était arrivé il y’a 2 ans lors d’une émission directe à laquelle j’étais invitée. En fait, le présentateur à un moment donné à perdu les pédales quand il a cherché la suite de son ‹  › bord’’ en vain. Il avait inséré cette suite ailleurs et du coup, ne se retrouvait plus. C’est alors que l’émission a été écourtée parce-que ses questions nous baladaient dans tous les sens et en plus, sa présentation ne se faisait plus de manière naturelle. Il cherchait beaucoup plus à justifier ci ou ça que de nous faire une émission comme d’habitude. Ma question c’est Qu’auriez-vous fait à sa place? Le fait d’écourter une émission et lancer de la musique est il professionnel ? ( tout en sachant qu’il existe des difficultés liées au direct).
Merci

Bonsoir,
Comment les radiodiffuseurs peuvent-ils se préparer à un entretien avec une personne ayant des connaissances spécifiques et comment un spécialiste peut-il se préparer à une interview radiophonique?
Ceux qui ont lu les guides qui nous ont été proposés comme sources d’inspiration pour nos réponses, remarqueront que toute la conduite d’une interview est contenue dans ces documents. Que dire de plus sinon résumer ce que j’ai retenu de ma lecture. En tant que radiodiffuseur, comment réussir un entretien avec un spécialiste?
L’interview ressemble à une conversation, mais elle est bien structurée et organisée en vue d’atteindre un but précis. sa réussite nécessite une sérieuse préparation. L’improvisation est le meilleur moyen de rater son entretien. Alors comment se préparer? Il faut d’abord définir le sujet et le but de l’interview, que recherche-ton à travers cet entretien? La réponse à cette question permet d’identifier le spécialiste capable d’apporter les bonnes informations. Ensuite, le radiodiffuseur doit faire une mise à jour de ses connaissances sur le sujet à travers la documentation out toute autre source disponible. Prendre contact avec le spécialiste pour mieux le connaître et lui donner toutes les informations sur l’interview: Le but, le jour, le lieu l’heure et la langue de l’enregistrement. En élaborant son questionnaire, le radiodiffuseur doit savoir qu’il est un médiateur entre le spécialiste et l’auditoire. Il doit poser les questions que les auditeurs se posent. Au cours de l’entretien, il doit éviter de lire son questionnaire. Il doit rester concentrer et écouter attentivement son interlocuteur sans se laisser influencer.
Le spécialiste doit également se documenter pour avoir les données pertinentes et actuelles susceptible d’apporter des connaissances aux auditeurs.

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Merci pour ces questions. Elles ne sont pas vraiment libres car elles ont toujours peur des conséquences liées au non respect des traditions. Nos émissions avec les femmes se passe généralement la nuit au heures de grande écoute. Ces émissions sont préenregistré dans nos studios à cause de la distance éloignée qui sépare les domiciles des intervenants de la maison de la radio. Faire ce parcours dans la nuit est dangereux et c’est pour cela que nous les réunissons en journée pour enregistrer.

j’ai aussi lu comme vous ces textes très riches que pour réussir une interview il faut juste bien préparer.

Bonsoir à tous.
Nos échanges sur la prise en compte du genre et la réalisation des interviews à la radio évolue avec plusieurs points de vue déjà exprimés. Les uns et les autres ont partagé avec nous leurs vécu sur la prise en compte des question genre et l’inclusion des femmes et nous notons que c’est une véritable préoccupation qui est progressivement prise en mains avec des exemples :

Sur la réalisation des interviews à la radio, @kamresa a fait un résumé édifiant en ces termes:

nous avons vu avec @Beaudelaire1 les risques liés à une préparation insuffisante des interviews à la radio.

Les échanges se poursuivent. Nous notons de nombreuses présences passives :expressionless:. Partageons joyeusement notre expérience pour que les autres puissent en tirer des leçons aussi.

Si vous venez d’arriver, sachez qu’il n’est pas tard. Allez à la Semaine 1 pour vous présenter. Passez ensuite à la Semaine 2A et Semaine 2B pour donner votre avis sur ces questions de la semaine.

Les documents disponibles dans la section Ressources sont très utiles pour l’échange cette semaine sur le genre et les interviews à la radio.

Cette discussion prend fin la semaine prochaine et nous rappelons que ceux et celles des participants qui auront exécuté toutes les tâches hebdomadaires, recevront un certificat de Radios Rurales Internationales. @KatieB @JIMYS @Raza @KANT @Yascoul @Uyesu @seydoucamara @Serges @BAYO @Bakouan @Tata @Ide @ID-FM @rasman @Lesage @ouedsekou @MOUSSA @Innocent @Dolphe @Joseph_RED @MANU @josue @Benjamin

Nos personnes ressources @coulou et @kamresa sont disposés à éclaircir toute zone d’ombre que vous entretiendrez sur les questions objet de cette discussion.

  • Donnons notre point de vue ;
  • Commentons les avis des autres et posons les aussi des questions pour mieux comprendre;
  • Notre espace détente Le Café nous permet d’aborder d’autres sujets et de socialiser avec les autres participants.
    Aucun point de vue n’est de trop.

Bonne suite à tous :smiley:.
Meli

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J’apprécie la contribution de Kamresa :

« L’interview ressemble à une conversation, mais elle est bien structurée et organisée en vue d’atteindre un but précis. sa réussite nécessite une sérieuse préparation. L’improvisation est le meilleur moyen de rater son entretien »

J’ajoute que la communication humaine étant ce qu’elle est, la rationalité du message peut être quelque peu atténuée par l’irrationalité de la perception humaine car avant d’internaliser la portée du message, l’auditeur a tendance à priori de s’identifier au communicateur qui peut être dans le cas d’espèce soit la personne qui dirige l’interview soit la personne interviewée : « le message sera mieux assimilé, quand le message est délivré par quelqu’un dont on est convaincu de partager les mêmes similitudes à l’instar du genre du communicateur » et cela pour dire « qu’étant donné que le genre féminin est important dans le monde agricole surtout en pays en développement, le message délivré par quelqu’un du genre féminin semblera plus pertinent et sera mieux perçu par la population du même genre au moment où le même message semblerait moins pertinent quand il est délivré par un genre différent de celui de l’auditeur ».

Toutefois , « la même rigueur de la personne qui dirige l’interview visant l’objectif du rendement agricole et la compétence comme la persuasion de la personne interviewée gardent leur valeur intrinsèque indépendante du genre » .

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Bonjour @KANT

Vous relevez ici un point extrêmement important sur le rôle du leadership féminin dans l’effectivité et l’efficience de toute approche genre. Les femmes en communauté sont enclines à s’identifier à d’autres femmes et à mieux les écouter (radiodiffuseuses et personnes ressources). Ceci appelle à la prise en compte du rôle des femmes dans l’accroissement des capacités au sein des communautés et la facilitation de l’accès aux ressources nécessaires pour l’atteinte et le maintien d’un niveau de vie satisfaisant. Car il est bien établi que dans nos communautés, le bien être des familles dépend largement de la situation des femmes qui sont les plus présentes et les plus dévouées. Vous l’avez bien dit, le genre féminin est important dans le monde agricole surtout dans notre contexte, donc en donnant plus de considération aux femmes dans le cadre des activités, rôles et pouvoirs, en leur permettant d’améliorer leur situation, c’est la situation de l’ensemble des familles et de la société qui est améliorée.

Merci pour cette contribution.

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Bonjour @Meli

En effet, la production agricole est imputable à la participation de la femme dans plusieurs foyers des pays en développement, plus précisément en Afrique.

L’intégration du genre dans la communication pour le développement est une approche qui permet de battre en brèche les clichés et les préjugés discriminatifs d’un autre âge.

Qui plus est, partout où la discrimination basée sur le genre est à l’honneur, il n’y fait pas bon vivre car si ce n’est pas la pauvreté qui s’y amplifie, c’est la violence et les injustices de tous acabits qui y font régner la loi de la jungle .

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Tout à fait @KANT. C’est une évidence.
Merci.

Bonjour,

Après lecture des riches documents mise à notre disposition en plus de mon expérience sur la thématique, je pense que les actions suivantes doivent être menées pour qu’on traite à suffisance cette question du genre et à travers la radiodiffusion :

  1. Il faut un diagnostic de la situation des femmes rurale de la localité cible :
    cela nous permettra de connaître leur forces et les contraintes auxquelles elle font face. Comme ça à travers des émissions radios, on fait la promotion des forces et on véhicule des messages susceptibles de lever les contraintes. En ce qui concerne les contraintes, il faut les priorisées et s’attaquer à elles une à une.

  2. Il faut cibler les parties prenantes en fonction de la problématique à traiter :
    Radiodiffuseurs, agents de vulgarisation, spécialiste genre, organisations de femmes, femmes rurales leaders, service techniques de la promotion de femme, autres experts, etc… Il n’est pas dit qu’il faut réunir toutes ces parties prenantes à la fois, mais selon le besoin.

  3. Renforcement de capacité des parties prenantes :
    Une que les parties prenantes sont ciblées et unis, il réaliser des formations chaque fois que le besoin se fait sentir ; des thèmes en fonction de chaque partie prenante : les principes et approches genre ; les techniques de l’interview (pour intervieweur et interviewé), les dialectes et les us et coutumes de la localité cible, etc…

  4. Il faut bien ficeler l’émission :
    -sa période de réalisation doit être fixée en fonction de la disponibilité des femmes à l’écouter
    -sa durée ne doit être trop longue (30 min et maximum 1H)
    -elle doit être interactive pendant laquelle on utilise les voix des deux sexes, on diffuse aussi des témoignages, les interview des femmes comme des hommes.
    -aussi l’émission doit être divertissent en utilisant des musiques, des adages et des proverbes (surtout ceux en rapport avec le genre ; ex : la nuit porte conseil, derrière chaque grand homme existe une grande dame, etc…) du terroir
    -si possible il faut prévoir aussi la rediffusion des émissions

  5. il faut une bonne préparation et une bonne réalisation des interviews :
    Les interview peut être directes (sur plateau ou par téléphone) ou préenregistrées. Il faut prendre beaucoup de précautions et surtout quand il s’agit d’une interview directe car une erreur commise est difficile à réparer tandis que avec celle indirectes on peut enlever certaines parties avant la diffusion.
    -la personne à interviewer doit être informée du thème qu’il prépare avant l’interview. En collaboration lui, le jour, l’heure, le lieu et temps de l’interview devrons être fixés.
    -le jour, l’heure, le lieu et temps fixés doivent être respectés par tous.
    -l’intervieweur prépare aussi le questionneur cadrant bien le thème
    -les interviews doivent réaliser en langage local et clair et concerner et des femmes et des hommes, même s’il faut des mesures de discrimination positive en faveur de la participation des femmes

En fin, il est conseillé d’établir un contrant formelle entre les parties prenantes pour que les uns et les autres puissent mieux respecter les engagements.

Merci

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Les femmes représentent au moins la moitié, sinon plus, de la population agricole active ; la main d’œuvre agricole est en grande partie constituée de femmes qui produisent la plus grande partie des aliments consommés localement. Or, ces femmes sont isolées de multiples façons : majoritairement analphabètes, écartées de la gestion des ressources, absentes des postes de décision des organisations paysannes.
Comment peut-on alors concevoir un développement durable, la lutte contre la pauvreté, l’amélioration de la sécurité alimentaire quand la moitié de la population, dont l’apport est fondamental, est écartée de ces processus ?

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Merci @coulou pour cette synthèse édifiante qui nous montre à quel point ces documents sont riches et relève la nécessite de les exploiter à fond pour une collaboration plus efficace entre radiodiffuseurs, radiodiffuseuses et les parties prenantes pour des émissions qui favorisent l’accroissement des richesses et conséquemment le bien-être communautaire.

Nous sommes vendredi et c’est la Semaine 3 de notre échange sur la collaboration qui s’éclipse peu à peu. Le rattrapage est encore possible pour les retardataires. Il suffit d’aller à la semaine 1 pour vous présenter suivant le canevas requis, puis continuer à la Semaine 2A et Semaine 2B pour partager avec la communauté en ligne votre compréhension de la collaboration ainsi que les avantages et défis selon votre expérience, avant de parcourir ce fil de discussion de la Semaine 3 centré sur le genre et les interviews à la radio.
Sur toute publication qui suscite en vous des remarques, commentaires ou questions, veuillez tout simplement cliquer sur le bouton ‹ Répondre › au bas de la publication pour saisir et afficher votre avis.

Nos collègues de la plateforme anglaise avancent aussi dans la discussion avec des idées riches et diversifiées visant une prise en compte efficiente du genre et une meilleure réalisation des interviews à la radio.

Sur l’approche genre, voici quelques points qui ont captivé mon attention de ce coté là :

  • Afin d’accélérer le rythme de l’intégration des femmes, les programmes radiophoniques destinés aux femmes pourraient être présentés par les femmes / filles elles-mêmes;

  • Nous devons ensemble trouver des astuces pour encourager les femmes à s’exprimer sur les problèmes qui les concernent et les inviter à partager leurs expériences en matière d’agriculture ou de tout autre sujet ;

  • Le type de collaboration qui garantira que les émissions de radio traitent des questions de genre et incluent les femmes devrait prendre en compte la participation de personnes qui comprennent parfaitement que le genre et l’inclusion sociale dans tous les aspects de nos initiatives de développement sont la clé d’une cohérence sociale et d’une productivité assurées. Ceci implique une collaboration avec des groupes et des associations féminins, organisations non gouvernementales, religieuses, communautaires, nationales et internationales. La collaboration avec ONU Femmes, les ministères en charge de la promotion féminine, etc., peut contribuer à faire en sorte que les questions de parité hommes-femmes et les femmes soient intégrées efficacement aux programmes radio ;

  • Si vous souhaitez obtenir plus d’informations et faire participer les femmes à vos émissions de radio, vous devez planifier et tenir ces discussions avec elles seules. Si elles vous le demandent de ne mentionnez pas leur nom, respectez cette demande ;

  • Les radiodiffuseuses permettent aux autres femmes de s’ouvrir et de dire ce qui est au fond de leur cœur parce qu’elles ont confiance et ont l’impression d’être mieux comprise par la présentatrice ;

  • Pour une collaboration qui prend en compte le genre, nous devons encourager tous les acteurs à toujours prendre en compte la représentation équilibrée lors des visites de terrain. Chaque fois que nous effectuons des enregistrements sur le terrain, donnons les mêmes chances à tous (hommes et femmes).

Sur la réalisation des interviews à la radio, voici ce que disent nos confrères de langue anglaise :

  • Le radiodiffuseur ou la radiodiffuseuse ne doit pas être un spécialiste pour pouvoir interroger un spécialiste. Ils ont seulement besoin de faire des recherches sur le sujet. Les radiodiffuseurs doivent se positionner en tant que représentants des auditeurs ordinaires qui n’auront pas la possibilité de contacter les spécialistes pour leur poser des questions. Ainsi, les radiodiffuseurs peuvent effectuer une petite enquête ou toute autre astuce pour obtenir des auditeurs des questions qu’ils aimeraient poser à au spécialiste lors d’une émission programmée. Ceci peut être fait lors de la promotion qui précède ladite émission. Par exemple, une phrase comme celle-ci peut être utilisée : « Lors de la prochaine édition de l’émission La Femme Aujourd’hui, notre invitée sera la ministre de le promotion de la femme. Qu’aimerez-vous entendre à propos du genre et des femmes? Envoyez nous votre question par sms… » ;
  • Être à l’heure. Il n’y a rien de pire que de faire attendre quelqu’un ;
  • Vérifiez toujours que votre équipement fonctionne et que vous avez suffisamment de piles, de cassettes, de disques, etc. avant de quitter le bureau ;
  • Traitez la personne interrogée avec respect. Un accueil chaleureux mais pas trop enthousiaste est un bon début. La personne interviewée mérite le respect, qu’il s’agisse du président ou de la personne qui collecte les ordures ;
  • Faites les recherches dont vous avez besoin, mais n’essayez pas de tout mettre dans vos questions. Avant de commencer l’entretien, mettez-vous à la place des auditrices. Si elles étaient ici, que demanderaient-elles?
  • Posez la question la plus importante en premier. Plus l’interlocuteur est pressé, moins il aura de temps et plus il est probable que l’interview soit écourtée ;
  • L’entrevue est une conversation. Ce n’est pas une confrontation. Vous n’êtes pas là pour que la personne interviewée ait l’air stupide ;
  • Essayez d’éviter de regarder vos notes. Lorsque vous consultez vos notes, la personne interrogée a tendance aussi à regarder ce que vous regardez. Il est difficile de lire et d’écouter en même temps ;
  • Maintenir un contact visuel à tout moment. Évitez de hocher la tête vigoureusement. Vous ne faites pas cela quand vous parlez à des gens, alors ne le faites pas dans une interview ;
  • Il n’y a que six questions de base. Qui? A fait quoi? Où? Quand? Comment? Et Pourquoi?
  • Les questions plus courtes sont les meilleures. Plus il y a de détails dans la question, plus il est difficile pour l’expert de saisir ce que vous demandez. Soyez aussi direct que possible sans être grossier ;
  • Soyez sûr de vos faits. Il n’y a rien de pire que de se faire rappeler qu’on a tort, surtout lorsqu’il s’agit d’une production en direct ;
  • Écoutez aussi attentivement. L’expert voudrait peut-être utiliser votre interview pour dire quelque chose d’important auquel vous ne vous attendiez pas ;
  • À la fin de l’entretien, quelle que soit la difficulté que vous ayez eu, dites toujours merci ;
  • Vérifiez toujours que l’entretien a été vraiment enregistré avant le départ de l’expert. Il est beaucoup plus difficile de refaire l’interview s’il y a eu une faute technique.

Dites nous ce que vous en pensez!:smiley:

Les échanges se poursuivent.
Merci

Meli

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Bonjour @BAYO
Votre question touche le cœur des échange de cette semaine 3. Beaucoup a déjà été dit et je te prie de dérouler ce file de discussion pour t’abreuver des avis des uns et des autres sur la question.

Cependant, j’invite @kamresa et @coulou à revenir brièvement sur cette question ici pour toi.

Bonjour,

Merci @Meli pour vos quelques points nous édifiant davantage sur la prise en compte du genre dans les émissions. Merci aussi de rapporter la réalisation de nos confrères de langue anglaise qui nous résume tout ce qu’il faut pour une interview parfaite.

J’avoue que la lutte pour l’épanouissement de la femme rurale est une lutte de longue haleine qui doit être menée avec la plus grande intelligence possible.
Le résultat du diagnostic que j’ai précédemment mentionné est déjà disponible depuis longtemps même si elle varie légèrement d’une localité en une autre. De ce diagnostic on voit que : Peu de femmes sont propriétaires de parcelles ; elles sont largement impliquées dans toutes les étapes de la production agricole mais contrôlent peu ; elles sont soumis aux lourdes charge de travail familiale, au faible accès aux moyens de production, à l’accès limité aux Organisation et leurs instances de décision et au institutions financières ; analphabétisme aussi élevé chez elles.

C’est ce que @Bayo a évoqué :

La question qu’on doit se poser est de savoir la ou les causes de cet état de fait. Par-là, nous pensons que la Cause principale est le PESANTEUR DE LA TRADITION. Pendant des années et des années nos sociétés ont existé ainsi.

Cependant avec le constat général qu’on ne peut pas réaliser un développement durable sans la pleine implication des femmes…

qu’on doit prendre des mesures pour contourner ce fameux PESANTEUR DE LA TRADITION.
Il faut donc une PRISE DE CONSCIENCE GENERALE. Pour cela, Il faut l’implication des toutes les couches socio-professionnelles dans un environnement qui doit être préparé et rendu favorable par une réelle volonté politique manifeste de nos Etats.

En qui concerne le Mali, on note quelques avancés même si c’est un peut timide : Une Ministère des femmes, une Politique Nationale Genre (PNG), la Loi d’Orientation Agricole, la loi N°052 instituant de quota (moins 30% de femmes) au poste de nomination et d’élection, la loi sur le foncier agricole (qui prévoit l’octroi d’au moins 15% des terres agricoles aménagées par l’Etat et les Collectivités aux organisations de femmes et de jeunes).

L’Etat doit continuer à en faire davantage et de veiller à leur mise en œuvre. Toutes les autres couches doit jouer aussi leur partition comme ce présent discussion pour une radiodiffusion Genre.

S’agissant de ma structure, on travaille actuellement sur la large diffusion des textes sus-mentionnés et l’intégration des femmes dans les organisations faitière et leur accès aux postes de décision, même c’est un peu timide.
Puis que la loi du quota a permis d’augmenter le nombre de femmes conseillères dans les mairies, on est entrain de susciter une collaboration entre ces femmes conseillères et l’Association Professionnelle des Femmes Rurales (ASPROFER) qui est une faitière regroupant toute les femmes rurales de la Région de Sikasso.

La lutte continue et doit continuer…

Merci

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  • ''Posez la question la plus importante en premier. Plus l’interlocuteur est pressé, moins il aura de temps et plus il est probable que l’interview soit écourtée ;
  • L’entrevue est une conversation. Ce n’est pas une confrontation. Vous n’êtes pas là pour que la personne interviewée ait l’air stupide ;
  • Essayez d’éviter de regarder vos notes. Lorsque vous consultez vos notes, la personne interrogée a tendance aussi à regarder ce que vous regardez. Il est difficile de lire et d’écouter en même temps’’
    Bonjour, je suis entièrement d’accord avec points. L’on assiste souvent à des interviews où le spécialiste est complément dérouté par le radiodiffuseur. Tellement ce dernier vous pose des questions, et même temps ne vous laisse pas une faille pour les répondre.
    Il y’a en qui sont accros aux’’ bords’’ que lorsqu’il n’y jette pas un coup d’œil, il est complètement hors sujet et l’autre côté, ceux qui ont fait tellement de recherches sur le sujet que le spécialiste est perdu.
    Merci
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Bonsoir à tous, Meli la question de genre est beaucoup discutée surtout ces derniers temps. Actuellement dans toutes les émissions je fais attention au respect du genre surtout homme-femme. Dans ma région les femmes produisent plus que les hommes, par exemple ce sont elles qui sont dans les jardins maraîchers, elles sont aussi dans les champs et elles sont aussi dans les ménages, bref elles sont au four et au moulin pour le bien-être de sa famille (époux et enfants). Elles cultivent les champs communs et cultivent leurs propres champs, on ne peut que dire chapeau à elles.
Actuellement je donne la parole aux agricultrices, où qu’elles soient je me déplace pour faire une émission avec elle. Par exemple il y a une femme dans notre localité ici à Yanfolila du nom de Ramatou Traoré qui cultive beaucoup le riz et le Sésame. Elle à créé une coopérative de femmes productrice de riz avec laquelle elle a pu obtenir du soutien de certaines ONG pour qu’elle puisse augmenter sa production et celle des membres de ladite coopérative. Quand j’ai appris ce qu’elle lors d’une rencontre, j’ai commencé à la suivre dans ses différents champs. C’est avec une émission que j’ai réalisé avec elle que j’ai pu être parmi les lauréats du prix de communication George Atkins cette année.
Nous accordons plus d’attention aux femmes productrices car se sont elles apportent beaucoup dans le foyer. Dans nos constats 90% de la production d’une femme est consommé en famille contre 30% pour l’homme. Nous devons donc intégrer le genre dans tout ce que nous faisons (riche-pauvre, homme-femme…)

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Merci beaucoup Seydou @seydoucamara pour ce témoignage passionnant qui montre que les femmes sont les plus présentes et devraient avoir plus de considération dans nos différentes initiatives.
Une femme épanouie fait une famille épanouie et conséquemment la communauté entière si nous valorisons toutes les femmes.
Bravo pour ton prix. Nous sommes fier de faire chemin sur cette plateforme avec un champion.:slightly_smiling_face:
Merci.

Bonsoir,
Je suis d’accord avec vous que malgré la contribution fondamentale des femmes dans leurs foyers, dans les systèmes de production alimentaire et dans les économies nationales, elles demeurent les plus pauvres et les plus vulnérables. Cette vulnérabilité est liée à des inégalités comme : (l’accès à la terre ; à la formation ; au crédit ; aux équipements agricoles, etc.) On peut également noter les pesanteurs socio-culturelles qui bloquent certaines activités agricoles des femmes. Face à ces difficultés, est né en 2011, un mouvement de femmes rurales pour la souveraineté alimentaire dénommé : « Nous Sommes La Solution, » (NSS) dont la vision est : « Une Afrique où dans la solidarité, les femmes rurales impliquées dans la prise de décision, cultivent, transforment et vendent les produits de l’agriculture familiale tout en préservant l’environnement pour un développement harmonieux et durable. »
NSS propose l’agro écologie comme alternative durable pour la souveraineté alimentaire. Le RESACIFROAT, en tant que membre fondateur de ce mouvement multiplie depuis 2011 les actions de promotion du genre, des droits des femmes et des filles dans le domaine agricole.
Pour ce faire, chaque année un plan opérationnel est élaboré. En 2012, au lancement, l’accent a été mis sur les activités de formation, d’information et de sensibilisation. Ainsi pour une information massive des femmes rurales en matière de concepts, de technique en agroécologie, un cadre de collaboration a été négocié avec 5 radios communautaires. Puis un atelier de formation a été organisé au profit des animateurs des radio concernées et des femmes rurales sur les enjeux et les concepts de NSS.
Progressivement de nouveaux projets ont été élaborés avec de nouveaux objectifs et de nouvelles activités. Au nombre de ces projets nous pouvons citer :

  • Le renforcement de l’impact de NSS au Burkina
  • La consolidation des acquis des femmes rurales en agroécologie
  • La vulgarisation de l’agroécologie pour la souveraineté alimentaire au Burkina Faso.
    En somme, la mise en œuvre de ces différents projets a permis d’enregistrer d’importants acquis tels que :
  • L’élargissement de la base de NSS à travers de nouvelles adhésions (associations de femmes rurales ; d’hommes et de jeunes.)
  • Le renforcement des capacités des femmes rurales dans la prise de parole en public
  • La diversification des sources de revenus des femmes rurales
    Au regard de ces acquis nous espérons que l’amélioration des conditions de vie de la femme rurale est possible.
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Merci beaucoup Meli. on peut dire que les femmes sont au début et à la fin de tout ce qui concerne les ménages.

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