Semaine 3: Tout sur le genre et les interviews

Bonsoir à tous, Meli la question de genre est beaucoup discutée surtout ces derniers temps. Actuellement dans toutes les émissions je fais attention au respect du genre surtout homme-femme. Dans ma région les femmes produisent plus que les hommes, par exemple ce sont elles qui sont dans les jardins maraîchers, elles sont aussi dans les champs et elles sont aussi dans les ménages, bref elles sont au four et au moulin pour le bien-être de sa famille (époux et enfants). Elles cultivent les champs communs et cultivent leurs propres champs, on ne peut que dire chapeau à elles.
Actuellement je donne la parole aux agricultrices, où qu’elles soient je me déplace pour faire une émission avec elle. Par exemple il y a une femme dans notre localité ici à Yanfolila du nom de Ramatou Traoré qui cultive beaucoup le riz et le Sésame. Elle à créé une coopérative de femmes productrice de riz avec laquelle elle a pu obtenir du soutien de certaines ONG pour qu’elle puisse augmenter sa production et celle des membres de ladite coopérative. Quand j’ai appris ce qu’elle lors d’une rencontre, j’ai commencé à la suivre dans ses différents champs. C’est avec une émission que j’ai réalisé avec elle que j’ai pu être parmi les lauréats du prix de communication George Atkins cette année.
Nous accordons plus d’attention aux femmes productrices car se sont elles apportent beaucoup dans le foyer. Dans nos constats 90% de la production d’une femme est consommé en famille contre 30% pour l’homme. Nous devons donc intégrer le genre dans tout ce que nous faisons (riche-pauvre, homme-femme…)

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Merci beaucoup Seydou @seydoucamara pour ce témoignage passionnant qui montre que les femmes sont les plus présentes et devraient avoir plus de considération dans nos différentes initiatives.
Une femme épanouie fait une famille épanouie et conséquemment la communauté entière si nous valorisons toutes les femmes.
Bravo pour ton prix. Nous sommes fier de faire chemin sur cette plateforme avec un champion.:slightly_smiling_face:
Merci.

Bonsoir,
Je suis d’accord avec vous que malgré la contribution fondamentale des femmes dans leurs foyers, dans les systèmes de production alimentaire et dans les économies nationales, elles demeurent les plus pauvres et les plus vulnérables. Cette vulnérabilité est liée à des inégalités comme : (l’accès à la terre ; à la formation ; au crédit ; aux équipements agricoles, etc.) On peut également noter les pesanteurs socio-culturelles qui bloquent certaines activités agricoles des femmes. Face à ces difficultés, est né en 2011, un mouvement de femmes rurales pour la souveraineté alimentaire dénommé : « Nous Sommes La Solution, » (NSS) dont la vision est : « Une Afrique où dans la solidarité, les femmes rurales impliquées dans la prise de décision, cultivent, transforment et vendent les produits de l’agriculture familiale tout en préservant l’environnement pour un développement harmonieux et durable. »
NSS propose l’agro écologie comme alternative durable pour la souveraineté alimentaire. Le RESACIFROAT, en tant que membre fondateur de ce mouvement multiplie depuis 2011 les actions de promotion du genre, des droits des femmes et des filles dans le domaine agricole.
Pour ce faire, chaque année un plan opérationnel est élaboré. En 2012, au lancement, l’accent a été mis sur les activités de formation, d’information et de sensibilisation. Ainsi pour une information massive des femmes rurales en matière de concepts, de technique en agroécologie, un cadre de collaboration a été négocié avec 5 radios communautaires. Puis un atelier de formation a été organisé au profit des animateurs des radio concernées et des femmes rurales sur les enjeux et les concepts de NSS.
Progressivement de nouveaux projets ont été élaborés avec de nouveaux objectifs et de nouvelles activités. Au nombre de ces projets nous pouvons citer :

  • Le renforcement de l’impact de NSS au Burkina
  • La consolidation des acquis des femmes rurales en agroécologie
  • La vulgarisation de l’agroécologie pour la souveraineté alimentaire au Burkina Faso.
    En somme, la mise en œuvre de ces différents projets a permis d’enregistrer d’importants acquis tels que :
  • L’élargissement de la base de NSS à travers de nouvelles adhésions (associations de femmes rurales ; d’hommes et de jeunes.)
  • Le renforcement des capacités des femmes rurales dans la prise de parole en public
  • La diversification des sources de revenus des femmes rurales
    Au regard de ces acquis nous espérons que l’amélioration des conditions de vie de la femme rurale est possible.
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Merci beaucoup Meli. on peut dire que les femmes sont au début et à la fin de tout ce qui concerne les ménages.

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C’est vrai Kamresa, quand on donne un petit coup de pousse à la femme elle arrive à s’en sortir au profit de la famille. Et comme vous l’avez dit cela commence par la sécurité alimentaire, la femme prépare le repas et elle n’est satisfaite que quand les autres membres de la famille disent qu’ils sont rassasier.

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Merci Stéphanie, et même quand le radiodiffuseur regarde toujours sa note des zones d’ombre de son interlocuteur pourrait lui passer inaperçu oubliant même qu’à travers une réponse il pourrait y avoir d’autres questions pour permettre à l’auditoire de mieux profiter de ce qu’ils entendent.

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comme nous avons déjà dit; le genre est pris en compte dans le choix des personnes ressources. nous réalisons des interviews des femmes sur tous les sujets sans exception. il n’ya pas d’émission réservée aux hommes ou aux femmes.

Merci @Ide pour cet exemple de votre propre travail en la matière. Nous vous prions de suivre ce canevas pour nous expliquer comment vous traitez ces aspects:

Aussi, la section Ressources regorge d’importants documents que vous pouvez consulter et vous en inspirer.
Merci

Bonjour à tous !
Je voudrais intervenir aux sujets de cette troisième semaines.
Pour que les radiodiffuseurs puissent Réaliser un entretien avec des spécialistes sur un thème donné, Il faut communiquer à l’avance aux spécialistes les questions sur lesquelles l’entretien va porter. Cela leur permet de réunir les informations adéquates y afférentes pour un entretien bénéfique.

Cette analyse sur le rôle des femmes colle bien avec la réalité à l’ouest du Cameroun. Nous nous battons par la communication pour la reconnaissance de ce rôle de la femme et on connait déjà beaucoup de changements parce que grâce à la sensibilisation, la femme peut s’exprimer librement et entreprendre sans crainte comme s’était le cas avant. Nous encourageons beaucoup la scolarisation des filles au même titre que les garçons et progressivement le nombre de femmes qui intègre l’élite intellectuel s’augmente d’année en année.
Merci

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Bonjour @Baudelaire1

« Quiconque éduque une femme, éduque tout un pays », tous les textes sacrés auraient dû en prescrire, bien longtemps avant l’illustre Nelson Mandela, si lesdits textes n’avaient pas été écrits exclusivement par des hommes en vue des motifs inavouables.

En effet, le déficit de l’éducation des filles sera pour longtemps la cause de la misère et d’autres effets récurrents comprenant l’ignorance et la violence dans les pays en développement et particulièrement en Afrique.

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Bonjour @seydoucamara. Très beau témoignage. Je félicite l’initiative de cette brave dame. Elles sont braves les femmes, surtout quand on leur donne les opportunités de se faire un chemin.

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Bonsoir @Beaudelaire1. Tout à fait d’accord avec vous. Moi même originaire de l’ouest Cameroun, je peux vous dire fièrement que les choses changent vraiment. Il était quasiment impossible de rencontrer dans cette partie du pays, des femmes à l’Université, dans les sphères politiques et autres. La place de la femme n’est plus réservée qu’à la ‹ ‹ cuisine › ›. Elles se font entendre, créent des initiatives tant individuelles que collectives. La sensibilisation dont vous avez fait mention y est pour beaucoup. Vous, les radiodiffuseurs qui avez cru en elles, qui avez brisé certaines barrières, merci. Le chemin est encore long, c’est sûr, on y arrivera.

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cette semaine 3 concerne beaucoup plus les radiodiffuseurs dans la réalisations de leurs émissions. Mais pour nous les parties prenantes, la question du genre est beaucoup prise en compte dans toutes nos activités. Lorsque nous devons distribuer les intrants agricoles, les femmes ont une part plus élevé que les hommes et aussi, elles bénéficient à certains endroits d’une gratuité tandis que les hommes doivent payer. En terme d’animation dans nos groupes de travail, les femmes sont privilégiés car elles accordent beaucoup d’attention à tout ce qu’elles font. Par exemple, les parcelles collectives des femmes ont toujours mieux réussi que celles des hommes.
Quand les radiodiffuseurs nous contactent pour réaliser interviews, cela se passe plus facilement avec les femmes que les hommes car les femmes travaillent plus en groupe que les hommes pour ce qui est de notre domaine de vulgarisation agricole.

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Vous avez vu juste Daouda.zerne1958, du fait que les femmes travaillent en groupe c’est qui les rend de plus en plus puissantes car de nos jours travailler en groupe est plus rentable que de travailler en solo.

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Merci Stéphanie, on fera tout pour augmenter la production des femmes, c’est avec elles nous mangerons mieux.

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Je suis d’accord avec vous.

Suis de même avis que vous.

Le mieux en langue locale.

Vu l’importance du journalisme sensible au genre , nous étions obligés de traiter les émissions qui cadrent sur le genre. Les thèmes choisis met en compte l’intégration de la femme. Malgré il y a encore de défis à relever , notamment la marginalisation dans l’usage de la couture retrograde qui empêche la femme de ne pas occupée un poste de décision dans certains villages. Avec les émissions interactives où les autorités sont invitées en leurs montants l’émancipation de la femme.

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