Bonjour à tous.
Je reviens ce matin pour aborder la question de processus de réalisation de reportages et de diffusion d’émissions sur la nutrition. La Première difficulté est la formation. Les journalistes qui sont dans les radios communautaires pour le cas du Cameroun sont très peu outillés sur les questions de nutrition. Très peu d’ateliers sont organisés à leur intention à ce sujet. Quand bien meme c’est fait, il y’a pas de suivi après. Du coup cela suscite un desinteret de la part des journalistes. Il faut d’avantage interesser les journalistes et les accompagner dans tout le processus de production.@MAIGA
La question que je me pose @alain_georges, c’est est-ce que tu penses que si on met à la disposition de ces journalistes des ressources sur la nutrition, fiches techniques, série d’articles, etc., cela pourrait-il leur être utile? Les ateliers, c’est bien, mais cela est coûteux. Ne peut-on peut pas envisager des formations en ligne ? Est-ce que ce format est-il adapté pour ces journalistes ?
Bonjour Tout le monde! Je m’appelle PATRICK, correspondant d’ARH pour Madagascar. J’arrive un peu tard mais comme on dit: mieux vaut tard que jamais. Maitenanant pour répondre à la question, voici comment je vois les choses. Je définis la nutrition comme étant la manière adoptée par chaque personne pour donner les nutriments nécessaires à son organisme. Ceci dit, avoir une bonne nutrition ( je dis bien « bonne ») est de mise afin que l’organisme puisse puiser les nutriments nécessaires.
Parler de nutrition est on ne peut plus important surtout pour des pays comme Madagascar où manger équilibré est encore un luxe pour une bonne partie de la population.
Très content de t’avoir parmi nous @PATRICK et crois-moi tu arrives à point. Tu as soulevé un point qui m’interpelle: « manger équilibré est un luxe (…) ». Peux-tu nous dire davantage sur cette affirmation, si possible avec des exemples précis ? Aussi qu’est-ce que tu définis comme étant « équilibré » d’une part et comme étant un « luxe » d’autre part ? Merci de nous éclairer sur ces points.
Maiga.
Bonsoir @IMaïga et tous,
Je suis bel et bien là, dans le restaurant, mais hélas, en train de lutter avec le délestage ; je suis présentement à Accra ( Ghana ) et avoir le courant sans interruption un seul jour (et pour 24 hrs s’il vous plaît) est une vraie bénédiction. Malheureusement, via le téléphone mobile, je ne peux faire grand chose, sauf attendre le tour de courant dans mon quartier. Et dire que je charge la batterie grâce à une lampe sonore, qui elle-même est en charge pendant que le soleil est encore là. Autrement, ce sera le noir total. C’est dommage ; mais je vous suis tout doucement. En mangeant, pensez de temps à autre à moi. Je pourrai passer à tout moment dans la cuisine. Pour être plus sérieux, impossible également de conserver de la nourriture dans le frigo ; il est en bonne santé mais le courant n’est pas là …
Bonjour à tous
Le premier element dans tout travail journalistique est l’accès aux sources d’informations. Une fois qu’il a l’information il peut la recouper en vue d’en faire un travail journalistique. Donc mettre à leur disposition des fiches d’information est le point de depart. Par la suite, il faut les sensibiliser et leur faire comprendre l’importance de communiquer sur cette actualité. En prenant des exemples dans leur environnement immédiat. Malnutrition dans le village , sa famille et autre. Une fois qu’il va s’approprier de cette thematique il pourra mieux en parler.
En ce qui concerne des formations via internet pour les journalistes qui traitent de ces sujets dans les zones reculées, c’est assez difficile car le taux de pénetration d’internet est encore assze faible au cameroun, il est encore autour de 5%. Donc il fait d’avantage multiplier des sessions d’informations de proximité. C’est à dire, causerie dans les associations de journalistes entres autres
Bonjour Maïga, bonjour à tous.
tout d’abord j’ai le regret de vous informer que j’ai perdu une Maman dans la nuit du Jeudi au Vendredi c’est pour cela que vous ne m’avez pas vu toute la journée de Vendredi.
Pour en venir à votre question, les médecins ont expliqué le concept de nutrition comme étant à la base même de notre existence par exemple dans mon Angle « FEMME ENCEINTE ET NUTRITION » le médecin a explique clairement qu’une femme enceinte qui ne se nourri pas convenablement condamne son enfant à mourir ou à rester une personne mince toute sa vie et que cet enfant aussi aura des enfants minces ce sera alors comme devenu une maladie héréditaire. Ce jour là il disait que pour bien se nourrir il faut l’association de plusieurs éléments notamment les glucides (qu’on peut trouver dans les céréales, les pommes de terre et tous les produits sucrés), les lipides (qui se trouvent dans les matières grasses…) et les protéines présentes dans les viandes, les poissons, les œufs, les légumes etc. les Docteur a insisté sur les habitants des coins de brousse, c’est là où l’ont cultive le plus de céréale, mais ces céréales ne contiennent pas tous les éléments nutritifs il faut les associer avec d’autres choses par exemple la nécessité de mettre les viandes ou les poissons dans les sauces pour les compléter par ce que dans les brousses généralement, ils croient que prendre de la viande c’est être un BOSS. Il y a assez d’auditeurs qui disent qu’il n’y a pas de moyen pour acheter de la viande mais ces mêmes personnes ont des poules, des pintades etc. en leur possession mais jamais ils ne les égorgent. c’est un peu ça @IMaiga
Bonjour Inoussa,
Je n’ai pas réussi à mettre mon image (plat préféré). On me répond : Nouveaux utilisateurs ne peuvent pas télécharger une image ou fichier. Tu peux m’aider
Bonjour Tous et Toutes,
Dans mon pays (Burundi), la notion de nutrition éhappe aux producteurs agricoles. Au lieu d’en consommer, ils vendent au marché du lait et des oeufs, pour ne citer que ces deux éléments. Les agriculteurs disent que ces deux aliments générent plus de revenus et qu’ils ne peuvent pas les consommer, même leurs enfants. Il ya un mois un programme de la croix rouge a commencé une campagne sur la nutition surtout pour les enfants de moins de cinq ans qui sont victime de la malnutrition alors que leurs parents possèdent tous les aliments pour équilibrer leur régime alimentaire. Dans une semaine, une descente sur terrain est organisée pour discuter avec les femmes ayant bénéfié de ces formation sur la nutrition. Si cela vous interesse, je parterai cela.
Bonsoir @seydoucamara. Mais sincères condoléances à toi et à toute ta famille. Puisse-t-elle reposer en paix. Bon courage à toi.
Bonjour à tous,
Nous voilà au terme de la première semaine de notre discussion sur la nutrition. C’est l’occasion pour moi de dire encore MERCI à tous pour votre participation à cette discussion.
En résumé, durant cette première semaine, après avoir partagé nos différents goûts alimentaires, nous avons échangé autour de la question « Qu’est-ce que la nutrition et pourquoi est-elle importante ? ». Que retenir des échanges sur cette question ?
On retient que la nutrition, de l’avis des participants, renvoie aux bonnes habitudes alimentaires qui permettent à l’organisme humain d’être en bonne santé. Pour rester en bonne santé, une alimentation saine, équilibrée et variée est nécessaire. Mais pour certaines populations, manger équilibré et varié peut paraître un luxe, relève @PATRICK de Madagascar. D’autres, des agriculteurs notamment, qui disposent de volaille, d’œufs, etc. qui peuvent permettre d’enrichir leur alimentation, mais préfèrent plutôt les vendre, comme le note @John.
@kinabonutrition, enseignante en nutrition humaine à l’université en Tanzanie définit la nutrition comme étant « la science qui étudie les effets de l’alimentation, de même que ceux des nutriments contenus dans les aliments, sur la santé humaine. Cette science examine également comment certaines maladies et certains états peuvent être provoqués par des facteurs alimentaires tels que les mauvais régimes alimentaires ». De ce point de vue, « parler de cette question revient à mieux outiller les auditeurs (pour le cas de la radio) sur la prévention de certaines maladies grâce à une meilleure alimentation », soutient @alain_georges qui note l’absence d’émission sur cette thématique dans les radios communautaires au Cameroun, notamment la Radio communautaire de Noun où il a débuté sa carrière de journaliste. « Ceci se justifie certainement par l’absence d’information sur le sujet ou tout simplement par le désintérêt des acteurs sociaux sur la question », explique @alain_georges.
Un avis que partage @seydoucamara qui relève le rôle important que les journalistes doivent jouer. « Nous avons un grand rôle à jouer dans la sensibilisation de la population car nous avons un moyen de communication de masse « LES ONDES ». […] j’ai l’habitude de faire des émissions sur cette thématique avec des médecins et des nutritionnistes des nos différentes aires de santé. Je vous dis ce problème de malnutrition existe réellement surtout chez les enfants de moins de 5 ans », dit-il.
Tout cela montre l’urgence d’aborder les questions liées à la nutrition à travers nos radios.
Maiga.
Bonjour à tous
Je reviens ce matin pour évoquer un sujet qui me tient particulièrement à coeur celui de la nutrition des agriculteurs. C’est un vrai paradoxe, ce sont eux qui produisent l’ensemble des produits dont sont à la base des vitamines évoquées dans le document de soutien mis à notre disposition. Paradoxalement c’est dans des zones très agricoles que 'l’on retrouve des enfants qui souffrent de la malnutrition et de bien d’autres maladies. C’est vraiment le paradoxe de la jeune fille assise sur une mine d’or qui mendie des pièces d’argent. Mais je ne voudrais par m’arreter au niveau du simple constat pour m’en offusquer. je voudrais essayer de questionner ce comportement afin que tous ensemble nous puissions y apporter un debut de solution. D’entrée de jeu je vais susciter quelques interrogations subtiles. Pourquoi ces agriculteurs ne consomment pas les produits issus de leur champ?. Du moins ils ne le font pas assez. De sources concordantes il prefèrent les vendre pour s’acheter d’autres bien de consommation dont ils sont besoin pour leur survie quotidienne. Quels sont ces biens de consommation qu’ils achetent. Toujours selon les meme sources c’est des aliments importés et des outils de travail. Dans ce cas, comment emmener ces agriculteurs ces agriculteurs à mieux se nourrir avec leur production et dans le meme temps leur apporter ce dont ils ont besoin pour leur consommation quotidienne (vetements, nourritire (autres) et ustensile de cuisine)??? Que peut apporter le journaliste pour mener à bien ce combat?.. Je vous reviens plus tard
Comme je l’ai souligné, manger équilibré pour une bonne partie de la population est encore un luxe étant donné que près de 80% des Malgaches sont encore des agriculteurs. Ces derniers ne mangent généralement que ce qu’ils cultivent et qu’ils sont
parfois obligés de se serrer la ceinture étant obligé de vendre une partie de la récolte afin d’acheter d’autres besoins comme les vêtements. Si on se réfère aux définitions scientifiques, l’alimentation est équilibré si elle comprend au quotidien tous les nutriments nécessaires à l’organisme ( glucides, protéines, lipides, etc.). Or, la majorité des Malgaches cherchent juste à se rassasier quitte à ne manger qu’une grande quantité de riz ou de manioc en une journée. Une alimentation qu’on ne peut pas qualifié d’équilibrée. Seuls une poignée de la population (les riches) peut s’offir des menus quotidiens composés de poissons, de viandes, de legumes, de produits laitiers et de fruits en quantité suffisante.
Sincères condoléances cher @seydoucamara ; Que la maman repose en paix ! beaucoup de courage à toi !
J’ai rencontré le même problème. Penses à réduire la taille de la photo et fais un nouvel essai. Cela revient aussi à enlever un peu de vitamines de ton assiette. 
•Selon vous, pourquoi est-il important de parler de nutrition?
•Quelle expérience avez-vous en ce qui a trait aux émissions sur la nutrition?
•Par quels moyens avez-vous expliqué le concept de nutrition à vos auditrices et à vos auditeurs?
•Qu’avez-vous remarqué dans vos interactions avec les agricultrices et les agriculteurs par rapport à leur compréhension de ce qu’est la nutrition?
•Quel est l’aspect le plus difficile dans le processus de réalisation de reportages et de diffusion d’émissions sur la nutrition? Pensez-vous qu’il faille en parler davantage? Pourquoi?
A mon avis, il est important de parler de nutrition dans la mesure où elle reste cette porte qui peut aussi bien donner sur la bonne santé que sur la maladie. Il est aussi très important de parler de nutrition, parce que les aliments que nous consommons peu ou trop sont à la base de plusieurs disfonctionnement du corps et la cause de maladies mortelles et font d’ailleurs chaque année, de nombreuses victimes aussi bien chez les enfants que chez les adultes.
Mon expérience sur les émissions sur la nutrition est que les populations trouvent un peu difficile de respecter toutes ces règles d’hygiène (se laver les mains avant de manger, lorsqu’on revient des selles et avant de faire toute autre chose, laver les aliments, manger des fruits, consommer régulièrement de l’eau potable, etc.
Aux auditeurs, j’ai souvent expliqué que manger sain est le début d’une bonne santé et qu’il est toujours bien de passer du temps à rechercher une bonne alimentation qu’à rechercher de l’argent pour se soigner.
Dans les interactions avec les agriculteurs et les agricultrices, ils sont certes conscients que de leurs champs sortent des aliments riches en vitamines et bien d’autres éléments pour le maintient de la santé humaine, mais qu’ils ne peuvent pas eux mêmes directement consommer, vu qu’ils n’ont pas suffisamment de moyens : il faudra donc vendre des feuilles pour avoir de quoi acheter du riz ou de l’huile, vendre le maïs pour s’acheter de la viande, etc.
Quoique réaliser des reportages sur les habitudes et les bonnes pratiques alimentaires ne soient pas très aisé (les habitudes et les traditions, le langage parfois trop technique du nutritionniste), il y a lieu de continuer d’en parler pour que les populations soient sensibilisés sur la nécessité de bien manger, qui n’est pas forcement beaucoup manger. C’est important de continuer d’en parler pour sauver de nombreuses vies.
Voilà qui est bien vrai @Serge. Merci pour cette contribution. On s’accorde tous donc sur le fait qu’il faut parler plus de cette question de nutrition à travers nos radios afin de sensibiliser davantage nos auditeurs, notamment agricoles.
Bonjour à toutes et à tous
De mon coté la nutrition a deux sens :
Elle peut d’abord signifier l’organisme qui reçoit, qui transforme et qui utilise les aliments pour son bon fonctionnement.
Mais aussi, elle peut signifier toute substance naturelle ou synthétique capable de fournir des nutriments dans l’organisme. (Ici allusion faite à toutes les composées organiques ou inorganiques qu’un organisme tire dans les aliments, qui sont absorbés et utilisées par l’organisme pour son fonctionnement normal)
Personnellement je pense que le débat autour de la nutrition est important parce que la nutrition est à la fois un devoir public en faveur de la santé et un impératif de développement social et économique. Donc la nutrition est aussi bien un problème de santé publique et un problème de développement durable.
Adeline NSIMIRE
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Bonjour à toutes et à tous. Nous avons partagé et traduit vers l’anglais quelles réflexions faites par @alain_georges et @seydoucamara du côté anglophone de la discussion. Voici ce que vous demande une de nos expertes en nutrition @kinabonutrition en réaction. Elle ne parle qu’en anglais, mais nous traduirons vos réponses à sa question, qui est la suivante:
Alain et Seydou, en tant que journalistes, quels sont les outils dont vous avez besoin pour nous aider à combattre la malnutrition?
Je crois que cette question est pertinente pour toutes et tous les journalistes. À vos claviers pour des réponses!
Merci.